L’Europe centrale et orientale représente un potentiel pour les entreprises françaises

Export&vous en Europe. Bpifrance accompagne les entreprises françaises qui souhaitent investir à l’international, même pendant la crise sanitaire. Jan Koscinski, responsable de la zone pour l'Europe, la Russie et le Caucase fait un état des lieux de la situation européenne, en particulier en Europe centrale et orientale.

Aller se faire voir ailleurs même en temps de crise. C’est le message porté par les équipes de Bpifrance implantées dans le monde entier. A travers ce nouveau format, les chargés d’affaires vous présentent la situation économique sur chaque continent, la place de la France et les opportunités pour les entreprises « bleu blanc rouge ». Pour ce premier épisode, Jan Koscinski, responsable de la zone pour l’Europe, la Russie et le Caucase nous présente la situation européenne. « Il ne faut pas perdre espoir et miser sur un certain optimisme. Tôt ou tard il y aura une reprise d’activité, c’est pour ça qu’il faut maintenir ses positions à l’étranger ».

La French Tech reconnue en Europe

La France est le troisième exportateur européen vers l’Union européenne. En 2019, 52 % des exportations françaises étaient à destination de l’UE, selon le Panorama 2019 de la direction de l’export Bpifrance. « L’expertise française est reconnue en Europe, et en particulier l’offre d’innovation », affirme Jan Koscinski. Même en pleine crise sanitaire, les entreprises étrangères font appel au savoir-faire français. « En juin, nous avons fait une mission de présentation de certaines entreprises françaises au groupe Porsche. On pensait qu’ils annuleraient à cause de la crise, mais les Allemands ont insisté pour qu’on la maintienne et qu’on leur présente nos entreprises. Ils souhaitent innover, et pour innover, ils sont friands de solutions françaises ».
Les secteurs qui ont le potentiel de faire rayonner la France sont ceux de la medtech, de la biotech, des innovations de rupture et de l’agro-alimentaire. Les startups françaises qui digitalisent les entreprises étrangères ont-elles aussi une place à se faire. Basé à Düsseldorf, en Allemagne, Jan Koscinski constate que le marché allemand représente un challenge pour une entreprise française, et plus précisément dans des secteurs comme l’industrie qui représente un quart du PIB du pays. « Mais amener du digital à l’industrie allemande, ça marche très bien », assure-t-il.

Des opportunités en Europe centrale et orientale

L’Allemagne est le premier partenaire commercial de la France, mais « l’Union européenne compte 27 Etats membres. Il faut en profiter et ne pas s’arrêter aux Etats frontaliers » précise le responsable de la zone pour l’Europe, la Russie et le Caucase chez Bpifrance. Le nord et l’est du continent sont deux zones encore peu exploitées par les entreprises françaises. Les pays scandinaves sont relativement peu peuplés mais ce sont des pays riches, prêts à mettre le prix pour avoir une valeur ajoutée. « Les exportations françaises doivent apporter une expertise ou des technologies ».

L’Europe centrale et orientale représente également des zones peu investies par les entreprises françaises. Pourtant ce sont les zones européennes au plus fort potentiel économique. Lors des dix dernières années, des pays comme la Pologne, la République Tchèque, ou la Slovaquie, ont connu des rythmes de croissance « qui feraient pâlir nos voisins », plaisante Jan Koscinski. Par ailleurs, ces Etats connaissent une crise économique un peu moins forte que le reste de l’Europe vis-à-vis de la crise sanitaire. « Bien sûr il faut voir avec la deuxième vague mais jusque-là, l’impact sur l’économie était plus limité. La relance devrait y être dynamique. Ce sont des pays qui ont besoin de se moderniser », précise le spécialiste.
Ces territoires européens doivent répondre à des défis climatiques et énergétiques et moderniser leurs villes. « Ils ont eu et ont encore un mix énergétique très carboné. En étant dans l’UE ils doivent respecter les mêmes objectifs énergétiques que les autres Etats membres. De plus, la pollution devient un véritable enjeu de santé publique dans des pays comme la Pologne ». Là encore, les entreprises françaises ont des solutions technologiques capables de répondre à ces enjeux.

Bien planifier sa stratégie à l’international

Si la crise sanitaire inquiète les entreprises françaises implantées sur des marchés étrangers, « il ne faut surtout pas rentrer en France, il faut maintenir ses positions à l’export et faire preuve de patience », affirme Jan Koscinski. « Chez Bpifrance, nous avons tous les instruments pour offrir cette patience », poursuit-il. Différents dispositifs ont été mis en place pour soutenir ces entreprises qui continuent de s’internationaliser. Un plan de soutien exceptionnel a été instauré pour faire face à la crise sanitaire.

Si des sociétés hésitent à s’ouvrir au monde pendant cette période, Jan Koscinski conseille d’en profiter pour bien réfléchir à sa stratégie, aux pays ciblés, analyser la concurrence sur place et se familiariser avec la culture. Le responsable de la zone Europe, qui accompagne et conseille toute entreprise qui souhaite développer un projet sur le vieux continent, l’assure : « Bpifrance sera là pour les aider. Il faut tenter ! »

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